La ville de Bitonto se situe à quelque distance de Bari, la capitale des Pouilles, dans le sud de l’Italie, au milieu d’une plaine plantée d’oliviers. Sa vaste cathédrale est imitée de la grande basilique Saint-Nicolas de Bari. On y pénètre par un beau portail sculpté dont le tympan montre à la fois le Christ triomphant des enfers et les scènes liées à sa naissance (Annonciation, Visitation, Epiphanie).
A l’intérieur, un élément remarquable est constitué par l’ambon. Un ambon est une tribune d’où on lit les textes sacrés. Il peut y en avoir deux (un pour l’Epître, l’autre pour l’Evangile). A Bitonto il n’y en a qu’un. Sur une avancée en demi-cylindre, le lutrin est soutenu par un aigle, allusion au début de l’Evangile de Jean : « Au début était le verbe ».
Le revers du lutrin porte la signature du sculpteur : NICOLAVS MAGISTER, maître Nicolas. Une autre inscription, sous la tribune, donne la date (1229) et précise que maître Nicolas est prêtre.
Un parapet de l’ambon est orné de feuillages soulignés par l’incrustation de mortier rouge. Le parapet de l’escalier porte un relief au sujet énigmatique. Sous des arcs, sont représentés quatre personnages, l’un assis, les autres debout. Un oiseau, peut-être un aigle, figure en bas à droite. Une interprétation veut voir là une célébration de la dynastie souabe. A droite ce serait Frédéric Barberousse qui transmet son sceptre à Henri VI puis son fils Frédéric II, enfin Conrad. Mais pour d’autres la figure de droite serait une figure féminine (la couronne serait plutôt féminine). Alors ce serait la représentation de la ville de Bitonto à laquelle Frédéric (au centre) transmettrait un sceptre par l’intermédiaire d’un messager, pour signifier la soumission des villes à l’autorité du roi.
Diaporama présentant la cathédrale et l’ambon. Les slides changent naturellement toutes les 7 secondes
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