Historique Viviers
Dans l’Antiquité le chef-lieu de la cité des Helviens se trouvait à Alba, à une quinzaine de kilomètres de Viviers. C’est sans doute pour des raisons économiques que le site d’Alba fut progressivement abandonné et que le siège administratif et le siège épiscopal furent transférés vers 475 à Viviers où existait déjà une agglomération. L’abondance des poissons d’eau douce dans ce réservoir naturel, ou vivier, aurait fait donner à la ville le nom latin de VIVARIUM, d’où Viviers.
Charles Martel, vainqueur à Poitiers en 732, reconquiert la vallée du Rhône sur les Sarrasins. Il recrée le pagus Vivariensis qui devient un comté.
Le partage du pouvoir à Viviers entre l’évêque et le comte semble avoir duré jusqu’à la dissolution de l’Empire carolingien. Le pouvoir comtal revient alors à l’évêque, qui au XIIe siècle, se place sous la suzeraineté de l’Empire germanique jusqu’à ce qu’en 1308 le roi Philippe le Bel annexe le comté de Viviers au Royaume de France. De leur côté, les chanoines ont la juridiction sur le quartier de la cathédrale.
Viviers consolide ses fortifications pour se protéger des attaques durant la guerre de Cent Ans. C’est à l’abri de ces remparts que la ville développera un urbanisme qui subsiste presque intact aujourd’hui.
A la Renaissance, Viviers connaît la prospérité sous l’épiscopat de Claude de Tournon. Celui-ci reconstruit alors dans le style gothique flamboyant le chevet de la cathédrale. En 1562 et 1567, lors des deux premières guerres de Religion, Noël Albert, riche bourgeois enrichi par le commerce du sel et propriétaire de la demeure appelée aujourd’hui Maison des Chevaliers, se rend maître de Viviers.
Depuis le XIIIe siècle les évêques résidaient en fait à Bourg-Saint-Andéol. Le retour à Viviers est le fait de François-Renaud de Villeneuve qui fait construire le palais épiscopal (actuelle mairie), par l’architecte avignonnais Jean-Baptiste Franque. D’autres hôtels particuliers sont construits ou embellis à la même époque : hôtels de Roqueplane, de Tourville, de Beaulieu.
A la Révolution française, l’évêque ayant été l’un des rares à avoir prêté serment à la Constitution Civile du Clergé, il n’y eu donc pas de destruction à la Cathédrale. Le Concordat de 1801-1802 a supprimé l’évêché de Viviers qui n’a été rétabli qu’en 1822.
Le XIXe siècle a été marqué par le développement de la production de chaux, plus spécialement la création de la société Lafarge à partir de 1833, s’accompagnant de constructions spécifiques pour les ouvriers (cités Lafarge) et pour la famille dirigeante (Châteaux de Verchaüs et de Sainte Concorde). D’autres constructions intéressantes comme la Villa Pax, ou encore le Pavillon de jardin Lachave voient le jour à la même période.
Visites - Expositions
Le CICP Patrimoine Vivarois organise toute l’année des visites pour des groupes (sur réservations) et des expositions.
Les richesses monumentales de la ville de Viviers et ses environs immédiats permettent d’offrir des exemples significatifs des grandes périodes de l’histoire monumentale de notre pays.
De l’Antiquité en passant par l’art roman, puis gothique, la Renaissance, l’architecture du XVIIe-XVIIIe siècle et enfin du XIXe siècle.